- réveillonner
-
• 1355, repris 1866; de réveillon♦ Faire un réveillon (2o ). Réveillonner chez des amis.réveillonnerv. intr. Faire un réveillon.⇒RÉVEILLONNER, verbe intrans.Faire un réveillon, prendre part à un réveillon (v. ce mot I B). Nous devions, ce soir-là, réveillonner chez sa sœur et célébrer la Noël en famille, parmi les enfants (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 262). Ma sœur Éléonore nous écrit de Londres que tout le monde se prépare à la grande bacchanale de Noël. Quel autre nom donner à cette fête, en effet? Elle n'a plus aucun sens vraiment chrétien pour l'immense majorité des goinfres et des bambocheurs qui réveillonnent (GREEN, Journal, 1956, p. 160).Rem. On relève une attest. du part. passé réveillonné au sens de « ravivé, éclairé » (corresp. à réveillon II): L'œil allait (...) des vestes de bergers dont le violet est fleur de lilas, aux tons de chair pareils à la pêche, aux carnations réveillonnées par le fard des joues (GONCOURT, Ch. Demailly, 1860, p. 216).Prononc. et Orth.: [
], (il) réveillonne [-
]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. 1355 « festoyer le soir » (BERSUIRE, Tit. Liv., ms. Ste Gen., fol. 426b: souz ombre de reveilloner et d'esbatre [XL, IX: comissatum venerunt]; cf. GDF. Compl.), ex. isolé; 2. 1869 « participer au réveillon de Noël » (A. DAUDET, Lettres de mon moulin, Paris, Fasquelle, Bibl. Charpentier, s.d., p. 223); 1892 part. prés. adj. manie réveillonnante (Le Journ. amusant, 24 déc., p. 3b ds QUEM. DDL t. 17). Dér. de réveillon; dés. -er. Fréq abs. littér.: 15.
DÉR. Réveillonneur, -euse, subst., hapax. Pas un, hélas! pas un de ces réveillonneurs du temps passé n'avait voulu venir chez M. Pilois (A. DAUDET, Pt Chose, 1868, p. 310). — [], fém. [-ø:z]. — 1re attest. 1868 id.; de réveillonner, suff. -eur2.
réveillonner [ʀevɛjɔne] v. intr.ÉTYM. 1355, repris 1866; de réveillon.❖♦ Faire un réveillon (de nos jours, au sens 2). || Réveillonner après la messe de minuit. || Nous réveillonnons ensemble le 31 décembre (→ Enterrer l'année).1 Mais au fond, tous ces braves gens, qui eux aussi pensent à réveillonner, ne sont pas fâchés que la messe aille ce train de poste (…)Alphonse Daudet, Lettres de mon moulin, « Les trois messes basses », II.2 (…) elle s'en alla réveillonner de fromage d'Auvergne et de champagne. Je n'aurais pas fait un choix meilleur si j'avais eu faim. Mais l'appétit n'y était pas, pas plus d'ailleurs qu'à mes anciens réveillons d'avant-guerre.Colette, le Fanal bleu, p. 96.❖DÉR. Réveillonneur.
Encyclopédie Universelle. 2012.